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Prieur_BDAN
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8 janvier 2007

Fiche de lecture n°7 : Imprimés en libre accès à la Bibliothèque nationale de France, évaluations de la consultation

Références bibliographiques :

Rives, Caroline, «  en : Évaluations de la consultation », BBF, 2006, n° 6, p. 43-46
[en ligne] <http://bbf.enssib.fr> Consulté le 22 décembre 2006

Sujet :

Évaluations de la consultation des imprimés en libre accès à la BnF

Mots clés :

BnF / Libre accès / Consultation / Évaluation.

Les auteurs :

Caroline Rives est coordinatrice de la politique documentaire à la Bibliothèque nationale de France. Elle est également l’auteur de nombreuses contributions au Bulletin des bibliothèques de France et à la Revue des livres pour enfants. 

Résumé :

Sur le site François Mitterrand, une importante collection est accessible communiquant 320 000 volumes en libre accès en haut-de-jardin et 345 000 en rez-de-jardin (hors périodiques).

En 1993, Valérie Tesnière montrait l’importance de mettre les fonds en libre accès en permettant ainsi aux usagers d’effectuer leur recherche et d’avoir une vision instantanée de l’importance des volumes de la bibliothèque, c’est le rez-de-jardin. Le haut-de-jardin permet de rendre l’usager plus autonome et de lui proposer les outils pour effectuer ses recherches de manière plus pertinente.

Valérie Tesnière précisait également que le temps dont disposait la Bibliothèque nationale de France pour évaluer ses nouveautés était limité. Il fallait alors rapidement choisir des mesures adaptées aux besoins des utilisateurs.

L’étude des usages par les publics peut être effectuée comme l’envisageait Bertrand Calenge par « le comptage des consultations sur place, par dénombrement des sessions pour l’offre numérique, peut-être bientôt par puces et radiofréquences pour les documents matériels ».

Lors d’enquêtes de publics, l’observation de la fréquentation du haut-de-jardin révèle que l’étudiant désire consulter aisément ses documents.

En 1998 et 1999, des collections en libre accès ont été étudiées afin d’élaborer une charte documentaire complète et récente, montrant l’importance des évaluations sur les usages et la demande.

En outre, la BnF préparait un projet d’établissement en 2001-2003 et la constitution d’un groupe de travail sur le haut-de-jardin axé sur l’étude des modalités pour élargir les publics.

Évaluations en 2000 et 2004 en haut-de-jardin

Après avoir élaboré des indicateurs de mesure de la progression quantitative et qualitative de la construction des collections en libre accès, Bruno Béguet dirige la première évaluation en haut-de-jardin en décembre 2000.

Les résultats révèlent que les lecteurs présents consultent en moyenne 1,1 document par personne, avec des différences importantes selon les départements, que la consultation des périodiques est rare, que la consultation est différente suivant les disciplines, que les lecteurs favorisent la lecture en français, que les documents consultés sont en majorité parus après 1996.

Les usages de chaque discipline, même de chaque thème, sont alors précisés. Le profil du lecteur du haut-de-jardin tend vers l’étudiant de premier cycle universitaire. Ces résultats doivent être cependant nuancés car les disciplines ont toutes été consultés et donc elles répondent chacune à un besoin réel.

L’auteur de cet article a également menée une deuxième étude en haut-de-jardin en 2004 pour mesurer l’impact d’évolutions menées en haut-de-jardin suivant les recommandations du groupe de travail. Cette étude a également été axée sur les collections de périodiques de la salle de presse.

Les résultats de cette nouvelle évaluation s’apparentent à ceux de la première : le nombre de documents consulté est en légère hausse, les périodiques sont plus consultés surtout en salle de la presse, le partage des consultations entre disciplines est presque identique, la lecture en français est toujours favorisée, la majorité des documents consultés sont des publications françaises,  le lecteur consulte beaucoup de documents récents.

Le profil du lecteur est aussi approximativement identique. Ces résultats similaires montrent les évolutions d’une importante collection n’altèrent pas l’image d’une structure ni des comportements des utilisateurs. L’auteur montre l’intérêt de réitérer l’évaluation en 2007, suite au désherbage de 2005 qui a modifiée le profil de la collection.

L’application de la méthode par Bruno Béguet à la Bibliothèque publique d’information a permis l’interopérabilité entre les données de la BnF et celles de la Bpi.

Évaluation en rez-de-jardin en 2005

En 2005, l’évaluation a été réalisé en rez-de-jardin dont la collection en libre accès n’est que complémentaire des ressources des magasins. Elle est plus importante et plus variée, que celle du haut-de-jardin. Les résultats de cette opération ne permettront pas aux départements de réorienter la politique documentaire mais de déterminer la pérennité des documents en libre accès.

En fusionnant les deux catalogues qui distinguaient le libre accès et les magasins, la consultation du libre accès a été optimisée. De plus, les collections en libre accès se distinguent suivant les disciplines en proposant en priorité les documents les plus souvent consultés pour les domaines traditionnels, et les documents les plus récents pur les nouveaux domaines.

Les résultats de l’évaluation se différencient de ceux obtenus en haut-de-jardin et suivant les options : les lecteurs consultent de nombreux documents mais peu de périodiques en libre accès, la consultation des documents est différente selon les disciplines mais les plus consultés ne sont pas les mêmes qu’en haut-de-jardin, la consultation en langue française prédomine toujours.

Le lecteur du rez-de-jardin privilégie la consultation en libre accès et l’utilisation de corpus. Le droit qui est le domaine le plus consulté en haut-de-jardin est moins utilisé en rez-de-jardin ce qui laisse à penser qu’il faudrait favoriser l’accès des documents les plus fréquemment consultés en libre accès et les nouveaux travaux de recherche en magasin.

Les évaluations de la consultation en libre accès complètent les enquêtes du public et permettent d’observer les situations d’utilisation. De plus, les résultats des deux procédures suivent la même logique. Toutefois, l’investissement financier et humain demeure important. En outre, les changements de la politique documentaire réalisés à la suite de ces évaluations sont observables sur les comportements des usagers à long terme.

La mise en place d’une base Access permettra des évaluations plus détaillées du contenu des consultations des magasins. Toutefois, ces évaluations seront difficiles à réaliser compte tenu de la difficulté à interpréter le libellé des cotes, de l’importance de la collection à évaluer et de l’indexation en Dewey de seulement quelques documents en magasin.

Avis critique :

Cet article permet de mettre en évidence l’importance des évaluations de la consultation des documents. C’est une démarche  qui permet de réajuster l’offre proposée aux utilisateurs en tenant compte de leurs besoins.

Bien que les investissements sont lourds, il apparaît nécessaire d’évaluer la consultation afin d’effectuer des modifications de la politique documentaire et ainsi satisfaire les usagers.

En montrant les enjeux de ces évaluations, l’auteur m’a permis de mieux en appréhender les conséquences. Cependant, certaines notions comme « haut-de-jardin » et « rez-de-jardin » auraient pu être plus détaillées afin d’améliorer la compréhension du texte.

Le 6 janvier 2007

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