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Prieur_BDAN

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9 janvier 2007

Fiche de lecture n°8 : Les acquisitions dans le contexte électronique

Références bibliographiques :

Cavalier, François, « Les acquisitions dans le contexte électronique », BBF, 2006, n° 1, p. 62-65[en ligne] <http://bbf.enssib.fr> Consulté le 22 décembre 2006

Sujet :

Les enjeux liés au nouveau mode d’acquisition des documents électroniques.

Mots clés :

Acquisition / Électronique / Consortium / Économie.

Les auteurs :

François Cavalier est directeur de la bibliothèque de l’université Claude Bernard Lyon 1 et responsable du département Négociations documentaires du consortium Couperin.

Résumé :

L’acquisition de textes imprimés est bien établie. Les collections sont structurées et répondent à des besoins ciblés. Les acteurs de la littérature scientifique et ceux de la littérature grise ont commercialisé leurs méthodes de production de la ressource.

Les bibliothécaires procèdent en sélectionnant des ouvrages qui déterminent leur collection.

L’acquisition de documents numériques se différencie par le déplacement de ces repères. La récupération d’informations moins structurées sur Internet nécessite un mode de recherche spécifique, une nouvelle approche de la conservation.

La construction de collections par les bibliothécaires est perturbée, comme d’autres aspects, par le web, véritable «réservoir de ressources».

Acquérir des collections électroniques

Des modèles économiques sont appliqués à ce mode d’acquisition :

·                  E-fee (papier + électronique) : c’est une redevance spécifique prise comme base de calcul du chiffre d’affaire. Elle permet d’autoriser la consultation en ligne du document ou d’une partie du document. La collection doit cependant être conservée sous la forme papier. C’est une pratique courante de bibliothèques universitaires.

·                  E-only  (tout électronique): ce modèle permet d’exempter les structures des abonnements papier du fournisseur. Le client paye seulement l’abonnement électronique.

·                  Deep Discount Price (électronique + papier) : c’est une autre version du modèle précédent à la différence qu’il permet d’acquérir la version papier avec une remise dite Deep Discount Price.

Ces deux derniers modèles place la collection papier comme étant optionnelle.

·                  La classification des établissements par taille d’établissement (nombre d’usagers) : il est utilisé pour tarifer les bases de données.

·                  La tarification à l’acte (pay per view) : peu employé, ce modèle se base essentiellement sur la notion d’usage pour établir ses tarifications.

Les effets, avantages et « dommages collatéraux » de ces modèles

Dans le cadre de ces modèles, le droit d’usage remplace la possession des supports. Le client paye ses archives en adoptant des licences restrictives sur les droits d’archivages. Ces archives restent disponibles sur le site du fournisseur et leur pérennité n’est pas assurée.

La situation précaire des sociétés qui détiennent les droits n’assure pas la durabilité de cette activité commerciale. Il faut redéfinir le rôle des réseaux de bibliothèques dans la gestion des archives numériques en établissant un cadre politique de la conservation dans le réseau.

Les modèles économiques permettent de vendre des titres électroniques dans des bouquets (bundle). Un schéma appelé « Big Deal »permet au client de parvenir plus facilement au catalogue de sa production. Beaucoup de consortiums acceptent ce type de contrats qui favorisent financièrement le fournisseur.

       Les éditeurs, ainsi que des établissements et des groupements de commandes nationaux participent au développement du « Big Deal » qui permet aux établissements de subvenir aux besoins de leurs utilisateurs. En dehors de ce schéma, les fournisseurs limitent généralement leur offre à des packages déjà constitués ne satisfaisant pas la plupart des besoins des établissements et n’étant pas toujours rentables.

       Ces difficultés rencontrées dans l’acquisition de documents électroniques s ‘étendent à d’autre pays, tels que  les Pays-Bas.

      

L’ère du prêt-à-porter documentaire ?

       Par ailleurs, l’orientation de l’acquisition de documents électroniques tend à uniformiser les offres documentaires des établissements d’enseignement supérieur. Cette tendance est la conséquence de l’absence de sélection et de l’achat du même bouquet.

       Par conséquent les ressources du réseau des bibliothèques ne sont plus aussi variées et le prêt entre bibliothèques subit une forte baisse. Ce bouleversement a porté préjudice aux bibliothèques dépositaires de fonds importants et au réseau Cadist. D’après une enquête menée par la Sous-direction des bibliothèques, ces constats sont toutefois à nuancer, l’enquête concluant à l’importance des Cadist dont l’activité doit être seulement repositionnée dans ce nouveau contexte électronique. La variété des collections n’étant plus prédominante, le réseau des bibliothèques doit également redéfinir ses missions et s’orienter vers la négociation, la constitution et la promotion de l’offre numérique. Les bibliothèques doivent étendre leur rôle à la dimension du réseau en développant la fourniture de documents à distance et en négociant la documentation pour la communauté ou en créant des groupements de commandes.

       Par ailleurs, l’offre électronique standardisée a permis de développer l’offre documentaire fréquemment défaillante ou étique surtout pour les petits établissements qui peuvent se joindre aux collections des établissements plus riches. L’uniformisation permet une meilleure satisfaction des besoins des chercheurs qui ont alors accès à des ressources documentaires de qualité quand ils le souhaitent, et d’optimiser l’offre documentaire des établissements.

       Perspectives

       L’acquisition de collections électroniques permet aux bibliothèques de l’enseignement supérieur d’améliorer leur visibilité, et malgré les perturbations dues à ce nouveau mode d’acquisition, cela à permis aux bibliothèques de se rapprocher des chercheurs et des décideurs de l’université.

       Le consortium a permis aux bibliothèques de négocier les licences et de réduire les coûts. La répartition des savoir-faire assure l’évolution du professionnalisme des bibliothécaires. De plus, le partage d’information et la collaboration entre les bibliothèques et les consortiums permettent à la documentation de faire face à la contrainte économique des grands groupes éditoriaux.

Avis critique :

       Cet article révèle les enjeux économiques liés à l’acquisition dans le contexte électronique.  En développant les différents modèles économiques de ce nouveau mode d’acquisition, l’auteur explique clairement la situation à laquelle sont confrontée les bibliothèques.

Il met en avant l’intérêt qu’ont les structures documentaires à se regrouper pour une meilleure gestion des bouleversements occasionnés et faire face aux modes de fonctionnement des fournisseurs.

Le 28 décembre 2006

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8 janvier 2007

Liste des grilles d'analyse de collections numériques

8 janvier 2007

Liste des fiches de lecture

8 janvier 2007

Fiche de lecture n°7 : Imprimés en libre accès à la Bibliothèque nationale de France, évaluations de la consultation

Références bibliographiques :

Rives, Caroline, «  en : Évaluations de la consultation », BBF, 2006, n° 6, p. 43-46
[en ligne] <http://bbf.enssib.fr> Consulté le 22 décembre 2006

Sujet :

Évaluations de la consultation des imprimés en libre accès à la BnF

Mots clés :

BnF / Libre accès / Consultation / Évaluation.

Les auteurs :

Caroline Rives est coordinatrice de la politique documentaire à la Bibliothèque nationale de France. Elle est également l’auteur de nombreuses contributions au Bulletin des bibliothèques de France et à la Revue des livres pour enfants. 

Résumé :

Sur le site François Mitterrand, une importante collection est accessible communiquant 320 000 volumes en libre accès en haut-de-jardin et 345 000 en rez-de-jardin (hors périodiques).

En 1993, Valérie Tesnière montrait l’importance de mettre les fonds en libre accès en permettant ainsi aux usagers d’effectuer leur recherche et d’avoir une vision instantanée de l’importance des volumes de la bibliothèque, c’est le rez-de-jardin. Le haut-de-jardin permet de rendre l’usager plus autonome et de lui proposer les outils pour effectuer ses recherches de manière plus pertinente.

Valérie Tesnière précisait également que le temps dont disposait la Bibliothèque nationale de France pour évaluer ses nouveautés était limité. Il fallait alors rapidement choisir des mesures adaptées aux besoins des utilisateurs.

L’étude des usages par les publics peut être effectuée comme l’envisageait Bertrand Calenge par « le comptage des consultations sur place, par dénombrement des sessions pour l’offre numérique, peut-être bientôt par puces et radiofréquences pour les documents matériels ».

Lors d’enquêtes de publics, l’observation de la fréquentation du haut-de-jardin révèle que l’étudiant désire consulter aisément ses documents.

En 1998 et 1999, des collections en libre accès ont été étudiées afin d’élaborer une charte documentaire complète et récente, montrant l’importance des évaluations sur les usages et la demande.

En outre, la BnF préparait un projet d’établissement en 2001-2003 et la constitution d’un groupe de travail sur le haut-de-jardin axé sur l’étude des modalités pour élargir les publics.

Évaluations en 2000 et 2004 en haut-de-jardin

Après avoir élaboré des indicateurs de mesure de la progression quantitative et qualitative de la construction des collections en libre accès, Bruno Béguet dirige la première évaluation en haut-de-jardin en décembre 2000.

Les résultats révèlent que les lecteurs présents consultent en moyenne 1,1 document par personne, avec des différences importantes selon les départements, que la consultation des périodiques est rare, que la consultation est différente suivant les disciplines, que les lecteurs favorisent la lecture en français, que les documents consultés sont en majorité parus après 1996.

Les usages de chaque discipline, même de chaque thème, sont alors précisés. Le profil du lecteur du haut-de-jardin tend vers l’étudiant de premier cycle universitaire. Ces résultats doivent être cependant nuancés car les disciplines ont toutes été consultés et donc elles répondent chacune à un besoin réel.

L’auteur de cet article a également menée une deuxième étude en haut-de-jardin en 2004 pour mesurer l’impact d’évolutions menées en haut-de-jardin suivant les recommandations du groupe de travail. Cette étude a également été axée sur les collections de périodiques de la salle de presse.

Les résultats de cette nouvelle évaluation s’apparentent à ceux de la première : le nombre de documents consulté est en légère hausse, les périodiques sont plus consultés surtout en salle de la presse, le partage des consultations entre disciplines est presque identique, la lecture en français est toujours favorisée, la majorité des documents consultés sont des publications françaises,  le lecteur consulte beaucoup de documents récents.

Le profil du lecteur est aussi approximativement identique. Ces résultats similaires montrent les évolutions d’une importante collection n’altèrent pas l’image d’une structure ni des comportements des utilisateurs. L’auteur montre l’intérêt de réitérer l’évaluation en 2007, suite au désherbage de 2005 qui a modifiée le profil de la collection.

L’application de la méthode par Bruno Béguet à la Bibliothèque publique d’information a permis l’interopérabilité entre les données de la BnF et celles de la Bpi.

Évaluation en rez-de-jardin en 2005

En 2005, l’évaluation a été réalisé en rez-de-jardin dont la collection en libre accès n’est que complémentaire des ressources des magasins. Elle est plus importante et plus variée, que celle du haut-de-jardin. Les résultats de cette opération ne permettront pas aux départements de réorienter la politique documentaire mais de déterminer la pérennité des documents en libre accès.

En fusionnant les deux catalogues qui distinguaient le libre accès et les magasins, la consultation du libre accès a été optimisée. De plus, les collections en libre accès se distinguent suivant les disciplines en proposant en priorité les documents les plus souvent consultés pour les domaines traditionnels, et les documents les plus récents pur les nouveaux domaines.

Les résultats de l’évaluation se différencient de ceux obtenus en haut-de-jardin et suivant les options : les lecteurs consultent de nombreux documents mais peu de périodiques en libre accès, la consultation des documents est différente selon les disciplines mais les plus consultés ne sont pas les mêmes qu’en haut-de-jardin, la consultation en langue française prédomine toujours.

Le lecteur du rez-de-jardin privilégie la consultation en libre accès et l’utilisation de corpus. Le droit qui est le domaine le plus consulté en haut-de-jardin est moins utilisé en rez-de-jardin ce qui laisse à penser qu’il faudrait favoriser l’accès des documents les plus fréquemment consultés en libre accès et les nouveaux travaux de recherche en magasin.

Les évaluations de la consultation en libre accès complètent les enquêtes du public et permettent d’observer les situations d’utilisation. De plus, les résultats des deux procédures suivent la même logique. Toutefois, l’investissement financier et humain demeure important. En outre, les changements de la politique documentaire réalisés à la suite de ces évaluations sont observables sur les comportements des usagers à long terme.

La mise en place d’une base Access permettra des évaluations plus détaillées du contenu des consultations des magasins. Toutefois, ces évaluations seront difficiles à réaliser compte tenu de la difficulté à interpréter le libellé des cotes, de l’importance de la collection à évaluer et de l’indexation en Dewey de seulement quelques documents en magasin.

Avis critique :

Cet article permet de mettre en évidence l’importance des évaluations de la consultation des documents. C’est une démarche  qui permet de réajuster l’offre proposée aux utilisateurs en tenant compte de leurs besoins.

Bien que les investissements sont lourds, il apparaît nécessaire d’évaluer la consultation afin d’effectuer des modifications de la politique documentaire et ainsi satisfaire les usagers.

En montrant les enjeux de ces évaluations, l’auteur m’a permis de mieux en appréhender les conséquences. Cependant, certaines notions comme « haut-de-jardin » et « rez-de-jardin » auraient pu être plus détaillées afin d’améliorer la compréhension du texte.

Le 6 janvier 2007

8 janvier 2007

Fiche de lecture n°6 : L’Iconothèque numérique, un nouveau service électronique pour l’université

Références bibliographiques :

Schietse, Bérengère ; Vandooren, Françoise, « L’Iconothèque : Un nouveau service électronique pour l’université », BBF, 2004, n° 2, p. 90-96
[en ligne] <http://bbf.enssib.fr> Consulté le 22 décembre 2006
 

Sujet :

La mise en place de l’iconothèque numérique de l’Université libre de Bruxelles.

Mots clés :

Iconothèque numérique/ Image / Université libre de Bruxelles / Fonds iconographique / Accessibilité.

Les auteurs :

Bérengère Schietse diplômée en sciences de l’information et de la documentation et agrégée en histoire de l’art. Elle est attachée d’enseignement et de recherche auprès du directeur des bibliothèques de l’Université libre de Bruxelles et spécifiquement pour la bibliothèque de médecine.

Françoise Vandooren est titulaire d’une licence en langues et linguistique et est attachée à la Direction des bibliothèques de l’Université libre de Bruxelles. Elle est également l’auteur de nombreux articles. 

Résumé :

Suite à une enquête montrant l’importance des fonds iconographiques, l’Université libre de Bruxelles (ULB) développe sa bibliothèque électronique en créant, en 2002, une « Iconothèque numérique » et ainsi facilite l’accès et la gestion des documents iconographiques.

Ses fonds comprennent divers types de documents : des collections d’images numériques et de diapositives utilisées pour illustrer l’enseignement, des archives photographiques, des collections de laboratoires de recherche en sciences et médecine…

Le contexte des collections iconographiques : entre tradition et nouvelles technologies

Les bibliothèques ont commencé par le traitement des collections servant d’appui à l’enseignement. Ces collections s’organisent de manière différente car leurs contenus, leurs utilisateurs, leurs modes de gestion et d’accès sont différents. 

La bibliothèque de médecine avaient tenté de rendre accessible les diapositives projetées en cours, les présentations Power Point, et les réalisations multimédias sur support électronique mais les différents modes d’accès et la gestion des documents étaient limités.

Les collections correspondant à des situations variées, il fallait établir un système de gestion des collections iconographiques électroniques en les stockant dans une base de données unique.  Ainsi, les documents seraient plus aisément accessibles à distance et leurs accès contrôlés. Les spécialistes devaient se charger de l’indexation des documents, et la recherche serait plus utile si les standards des métadonnées et les protocoles de communication étaient respectés.

Les droits d’auteur de certains documents devaient être étudiés, leur autorisation de reproduction étant limitée au support analogique.

Le choix d’un système de gestion d’images numériques

L’approche «  cahier des charges » 

L’analyse de l’existant, l’étude des besoins, la rédaction d’un cahier des charges et une approche dite « top down » (étude des fonctionnalités requises et des logiciels) ont été effectués afin de choisir un logiciel adapté. Cette étude a révélé plusieurs contraintes et la complexité de formaliser les fonctionnalités requises d’un système de gestion d’images.

L’approche « étude du marché »

Les critères de sélection étant complexes à définir, un groupe de travail commun a été chargé en juillet 2000 d’effectuer une étude de faisabilité pur la création, la gestion et l’exploitation d’une iconothèque numérique, afin d’établir les fonctions d’un nouveau service à la communauté.

Une grille d’analyse itérative comme outil de sélection 

Une approche dite « bottom up » a été employée pour établir les fonctions requises du système de gestion d’images à partir des fonctionnalités et caractéristiques techniques de logiciels existants. Une grille d’analyse des fonctionnalités des logiciels a permis de définir les critères de sélection comme l’importation par lot d’images, la description par groupe d’images, la création de différentes bases ou collections d’images au sein d’un système unique…

L’exportation des données en XML et la conformité à la norme Z39,50 du système rendait possible son insertion dans le système existant.

L’étude du marché permet d’envisager plusieurs solutions : les systèmes de gestion de bibliothèque proposant une interface de recherche unique, les progiciels orientés « Images » ou photothèque ayant des fonctions élaborées de visualisation d’images, les progiciels orientés « GEID » offrant généralement toutes les fonctionnalités de catalogage, et les systèmes des universités pour les institutions patrimoniales ou pédagogiques.

Les prix différent également suivant les produits. Le choix s’est porté sur une licence d’utilisation liée au serveur hébergeant les images.

Les progiciels Alexandrie et CONTENTdm ont été présélectionnés à partir de l’étude du marché. En négociant avec les fournisseurs, des tests en situation réelle ont permis d’étudier la convivialité des systèmes, les fonctionnalités de consultation et de gestion, le suivi commercial et technique…

Ces tests ont permis de sélectionner le système CONTENTdm qui proposait un système de gestion plus convivial, ce critère étant primordial vu que les scientifiques devaient indexer eux mêmes leurs documents.

La mise en place du service Iconothèque numérique

L’iconothèque numérique rend accessible à distance les collections d’images numériques par le web et permet leurs développements. Ce nouveau service s’organise avec les fonctions d’apport de l’infrastructure technologique, de traitement et de gestion documentaire, de rédaction de la documentation et de formation des usagers, d’accès aux collections et de promotion du service. L’équipe du service collabore avec les enseignants dès la création d’une collection.

Les collections sont accessibles aux usagers via un site web qui permet aussi d’informer et de mettre en relation les intervenants du service.

L’évaluation comme composante dynamique d’un service électronique

Les utilisateurs contribuent à l’élaboration du service électronique. Afin d’optimiser les usages du service, ces derniers doivent faire l’objet d’évaluations. Bien qu’il soit trop tôt pour appliquer les outils d’évaluation quantitative, une démarche sur l’utilisabilité est faisable pour adapter le service aux besoins des utilisateurs en prenant en compte leurs réactions. La méthode utilisée est centrée sur les situations rencontrées par les usagers (« user-centred documentation »).

D’autres tests sur l’utilisabilité ont suivi donnant lieu à des constatations d’ordre linguistique. L’auteur conclut en définissant l’utilisabilité comme étant un outil performant pour aider à la décision, à la conception de la documentation, et au paramétrage des interfaces de consultation et de recherche.

Conclusions

Les avancées technologiques et le temps de réflexion autour de ce projet ont permis la réalisation de l’iconothèque numérique au service de la communauté universitaire, participant  à l’élaboration de la bibliothèque électronique.

Ce projet repose sur le partenariat entre l’équipe du service et les enseignants scientifiques. En rendant les collections d’images scientifiques plus accessibles, les savoirs sont valorisés et le patrimoine iconographique numérique scientifique et pédagogique de l’université est formé.

En décembre 2003, le service était constitué de six collections et d’une dizaine en cours de création. Le but étant de valoriser l’iconothèque numérique pour les enseignants, de créer de nouvelles collections et d’optimiser l’outil et les services.

Avis critique :

Cet article permet de mieux appréhender les étapes de la mise en place d’une iconothèque numérique. Illustré par l’exemple de l’ULB, il est intéressant d’étudier les démarches qui ont contribué à la réalisation de ce projet ambitieux.

L’article est compréhensible et le vocabulaire employé est simple. Les notions plus difficiles sont expliquées clairement.

Cet article est intéressant car il aborde des notions importantes de la documentation  telles que l’accessibilité des collections, la mise en ligne de documents électroniques, l’indexation de documents spécifiques, la conduite d’un projet numérique et les méthodes d’évaluation de collections numériques.

Le 5 janvier 2007

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13 décembre 2006

Fiches de lecture : accès par le titre de la fiche

8 décembre 2006

Grille d’analyse n°10 : Films des élèves d'AII (post-diplôme de l'ENSAD)

Présentation de la collection

Nom de la collection : Films des élèves d'AII (post-diplôme de l'ENSAD).

URL : http://aii.ensad.fr/

Domaine : Audiovisuel.

Responsable : École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs.

Collaborateurs/partenaires : L’Atelier d’Image et d’Informatique (AII).

Objectifs de la collection : Visualiser les travaux des élèves post-diplômés de l’ENSAD.

Public visé : Grand public.

La politique documentaire

Types de docs : Vidéo.

Volume de la collection : Environ 150 documents.

Présentation du fonds et qualité des textes introductifs : Phrase de présentation de la collection.

Cohérence de la sélection documentaire : Les travaux des étudiants diplômés de l’ENSAD de l’AII. 

Indexation : Par session.

Métadonnées :

- Externes : Le titre du film en français et en anglais, le nom du réalisateur, la durée de la vidéo, le résumé, les collaborateurs, la bande son et les logiciels utilisés.

- Internes (des images fixes ou haute définition de la notice) : Le type de fichier, la largeur, la hauteur, la résolution horizontal, la résolution verticale, le nombre de bits, la représentation des couleurs, la compression, l’état.

Base de données commune ou propre : Base de données propre.

Statut juridique des documents : L’utilisateur peut consulter cette collection en ligne. Le fonds numérisé est consultable en local et l’on peut emprunter des images numériques.

Origine du fonds : Cette collection a été réalisée à partir du fonds de l’AII.

Nombre et pertinence des liens vers d’autres sites ; inscription dans un environnement intellectuel : Pas de liens vers d’autres sites. 

Consultation des documents

Date de la dernière mise à jour : Pas indiquée.

Modes d’interrogation de la base : La collection est accessible sur le site de l’AII à partir des dates des sessions scolaires.

Description technique : Les documents ont été numérisés en mode texte.

Affichage : Les vidéos de chaque session s’affichent, en mosaïque ou pour certaines les unes à la suite des autres, représentées chacune par une image et associée à leur titre et au nom de leur réalisateur. Elles sont consultables avec leurs notices en cliquant sur l’un de ces éléments ou en cliquant sur un des noms des réalisateurs du fil d’Ariane. La notice d’une vidéo s’affiche alors dans une nouvelle fenêtre avec des images fixes et des images haute définition et les liens pour visualiser la vidéo. Le film peut être alors visualisé en téléchargeant soit le lecteur Quicktime, soit le lecteur Windows Media ou prour certaines en téléchargeant le codec DIVX.

Lisibilité des documents : Les documents sont parfaitement consultables.

Fonctionnalités proposées en plus de la visualisation : L’usager peut enregistrer la vidéo.

Caractéristique du site

Rapidité et simplicité de navigation : La navigation sur le site est simple mais pas très performante car l’utilisateur est contraint de retourner à chaque fois sur le page d’accueil pour naviguer sur le site. Il n’y a pas de barre de navigation.

Aide à la navigation : Aucune.

Multilinguisme des instructions : Non. 

Qualité du graphisme, lisibilité et confort visuel des pages : Le graphisme est simple et fonctionnel. Les sessions n’ont pas toujours le même graphisme.

Possibilité de communication : Sur la page d’accueil, il y a l’adresse postale et l’e-mail.

Adaptation du site aux personnes handicapées : Non.

Avis personnel :

Cette collection est très intéressante pour les personnes susceptibles d’intégrer l’AII. Mais aussi au grand public qui peut ainsi découvrir des films originaux.

Les informations des notices sont utiles. On aurait pu ajouter tous les noms des participants présents au générique.

Bien que la collection soit facilement accessible, il est tout de même regrettable qu’aucune recherche ne puisse être effectuée dans cette collection.

  Je n’ai pas réussi à enregistrer le film pourtant ce serait possible car l’on a accès à la commande «Enregistrer sous (source)».

C’est une collection divertissante dont l’intérêt principale est l’originalité et la qualité des films présentés.

le 8 décembre 2006

8 décembre 2006

Grille d’analyse n°9 : Affiches numérisées de l'association les Amis de la Terre

Présentation de la collection

Nom de la collection : Affiches numérisées de l'association les Amis de la Terre.

URL : http://www.ecologie.gouv.fr/article.php3?id_article=3369#Vie

Domaine : Histoire, écologie.

Responsable : Le Ministère de l'Écologie et du Développement Durable.

Collaborateurs/partenaires : L’association «Les Amis de la Terre».

Objectifs de la collection : Accès aux affiches numérisées sur la politique, l’énergie, l’agriculture, les pollutions, la protection de la nature, de 1972 à 1987.

Public visé : Grand public, écologistes, historiens.

La politique documentaire

Types de docs : Affiches.

Volume de la collection : 181 documents.

Présentation du fonds et qualité des textes introductifs : Présentation de la collection.

Cohérence de la sélection documentaire : Les affiches de l’association «Les Amis de la Terre» de 1972 à 1987. 

Indexation : Par mots du titre de l’article lié à l’affiche.

Métadonnées :

- Externes : Le type de document, le numéro automatique de l’article, le titre de l’article liée à l’affiche, le nom de l’illustrateur, la date de parution de l’article, le format de l’image, son poids (en nombre d’octets), sa taille en pixels.

- Internes : Le type de fichier, la largeur, la hauteur, la résolution horizontal, la résolution verticale, le nombre de bits, la représentation des couleurs, la compression, l’état, la date de production de l’enregistrement.

Base de données commune ou propre : Base de données commune.

Statut juridique des documents : Toute reproduction est interdite sans le consentement de l’association «Les Amis de la Terre».

Origine du fonds : Cette collection a été réalisée à partir du fonds de l’association «Les Amis de la Terre».  Les originaux de ce fonds sont conservés au Centre des archives contemporaines.

Nombre et pertinence des liens vers d’autres sites ; inscription dans un environnement intellectuel : Pas de liens vers d’autres sites dans la consultation de la collection. 

Consultation des documents

Date de la dernière mise à jour : Pas indiquée.

Modes d’interrogation de la base : La collection est accessible sur le site du Ministère de l’écologie et du développement durable par le chemin suivant : Accueil > Archives historiques > Associations - Personnalités > Associations > Amis de la terre >. La recherche simple sur les mots du titre de l’article lié à l’affiche est possible à partir de la boîte de recherche.

Description technique : Les documents ont été numérisés en mode texte, les images sont en format jpeg.

Affichage : Les titres des articles liés aux affichent sont classés par thèmes. Les images peuvent être visualisées dans une fenêtre seule en cliquant sur l’icône représentant un œil associé au titre de l’article, lié à l’affiche. L’utilisateur a également accès aux affiches numérisées en cliquant sur le titre de l’article lié à l’affiche ou sur l’image miniaturisée de l’affiche dans la partie «Documents liés». Le répertoire des titres des articles peut être affiché en format pdf.

Lisibilité des documents : Les documents sont lisibles même si certaines images miniaturisées ne s’affichent pas. On peut remarquer que les documents ont conservé leurs défauts (plis…) des originaux.

Fonctionnalités proposées en plus de la visualisation : L’usager peut enregistrer l’image, l’imprimée, l’envoyer par courriel.

Caractéristique du site

Rapidité et simplicité de navigation : La navigation du site est complexe et l’utilisateur est vite désorienté par le surplus d’informations. L’accès à la collection est difficile car elle n’est pas explicitement nommée. Néanmoins, le menu de gauche et le fil d’Ariane permettent à l’utilisateur de savoir où il se trouve dans le site.

Aide à la navigation : Une phrase précise l’utilisation de l’icône de l’œil permettant de visualiser l’image.

Multilinguisme des instructions : Oui, possibilité d’avoir la version du site en anglais, allemand et espagnol. 

Qualité du graphisme, lisibilité et confort visuel des pages : Le graphisme est simple et fonctionnel. Les pages sont visibles mais le surplus d’information gène la lisibilité des pages.

Possibilité de communication : Le lien «écrivez nous» à la suite de la collection fournit les adresses postale et électronique du Ministère de l’Écologie et du Développement Durable.

Adaptation du site aux personnes handicapées : Non.

Avis personnel :

Cette collection permet de se rendre compte des évolutions des combats écologiques à travers les illustrations des articles. Son intérêt est historique et écologique. C’est une collection agréble à consulter. Les affiches sont lisibles et l’utilisateur n’est pas gêné par les défauts des originaux conservés. 

Cependant, la navigation sur le site du ministère n’est pas aisée et la collection est difficilement accessible. Pourtant, un menu déroulant propose un accès direct à certaines rubriques mais la collection n’apparaît pas dans la liste.

De plus, la présentation de la collection n’est pas fonctionnelle. L’accès aux affiches est mal structuré. Il faudrait effectuer quelques changements d’accès et de présentation afin que la collection et son accessibilité soient plus ergonomes.

le 8 décembre 2006

7 décembre 2006

Grille d’analyse n°8 : Enregistrements sur instruments du Musée de la Cité de la musique

Présentation de la collection

Nom de la collection : Enregistrements sur instruments du Musée de la Cité de la musique.

URL :http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?url=/clientbooklineCIMU/toolkit/p_requests/default-concert.htm

Domaine : Art, musique.

Responsable : La Cité de la musique.

Collaborateurs/partenaires : Prestataire de numérisation.

Objectifs de la collection : Écouter des extraits d’enregistrements sonores, dont plus de 40 concerts donnés à la Cité de la musique depuis 1996, sur plusieurs dizaines d'instruments du Musée.

Public visé : Grand public, mélomanes.

La politique documentaire

Types de docs : Enregistrements sonores.

Volume de la collection : une centaine de documents.

Présentation du fonds et qualité des textes introductifs : Présentation de la collection et descriptif.

Cohérence de la sélection documentaire : Les enregistrements sont uniquement sur les instruments du Musée. . 

Indexation : Par types d’instrument, par mots clés.

Métadonnées :

- Externes : Le titre de l’extrait, l’instrument du Musée joué, l’auteur(s) ou l’interprète, la durée de l’extrait, l’intitulé du CD, les œuvres du Musée liées.

- Internes : Aucune.

Base de données commune ou propre : Base de données commune.

Statut juridique des documents : La diffusion de cette collection est permise par les sociétés de gestion collective avec le règlement d’un forfait annuel par la Cité de la musique. La Cité de la musique est titulaire des droits d'auteur sur le site dénommé "mediatheque.cite-musique.fr" et de ses bases de données en application. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle est interdite sans l’accord de la Cité de la musique. Seule la consultation individuelle et privée est autorisée.

Origine du fonds : Cette collection a été réalisée à partir du fonds du Musée de la Cité de la musique. 

Nombre et pertinence des liens vers d’autres sites ; inscription dans un environnement intellectuel : Pas de liens vers d’autres sites. 

Consultation des documents

Date de la dernière mise à jour : Pas indiquée.

Modes d’interrogation de la base : La collection est accessible en sélectionnant les «Enregistrements». Puis, la recherche s’affine par types d’instruments. La recherche fédérée permet d’interroger la collection par les mots de la notice.

Description technique : Les documents ont été numérisés en mode texte, les enregistrements sonores sont consultables en téléchargeant le Lecteur Windows Media.

Affichage : Les enregistrements sont matérialisés par une image et leur notice. Quand un extrait est sélectionné, sa notice apparaît dans la partie droite et le reste de la collection est toujours affiché. En cliquant sur le lien «Ecouter l’extrait», l’utilisateur accède à l’enregistrement. La notice peut être affichée pendant l’écoute de l’extrait.

Lisibilité des documents : Les documents sont lisibles.

Fonctionnalités proposées en plus de la visualisation : La consultation d’extraits musicaux est la seule exploitation autorisée. La notice peut être néanmoins imprimée.

Caractéristique du site

Rapidité et simplicité de navigation : La collection est accessible à partir de la rubrique «Collections du Musée». La navigation est aisée et l’apparition de barres de défilement, dans la notice par exemple, permet de naviguer rapidement.

Aide à la navigation : Aucune aide.

Multilinguisme des instructions : Non. 

Qualité du graphisme, lisibilité et confort visuel des pages : Site agréable, le graphisme est simple et l’usager n’est pas désorienter par un surplus d’information dans les pages.

Possibilité de communication : Une rubrique intitulée « Informations » donnent tous les renseignements afin de contacter la Médiathèque de la Cité de la musique.

Adaptation du site aux personnes handicapées : Non.

Avis personnel :

Cette collection est originale et permet d’entendre des enregistrements d’instruments du Musée sans se déplacer sur place. C’est une collection riche et diversifiée. Elle est agréable à consultée.

Les informations contenues dans les notices permettent de se renseigner sur l’œuvre écoutée.

La taille des caractères est cependant trop petite. La présentation de la collection pourrait être plus aérée. Les modes d’affichages pourraient être plus diversifiés.

Cette collection est bien structurée mais certaines fonctionnalités pourraient être envisagées afin d’optimiser la consultation.

le 7 décembre 2006

7 décembre 2006

Fiche de lecture n°5 : Le droit d’auteur, un obstacle à la liberté d’information

Références bibliographiques :

Battisti, Michèle, « Le  », BBF, 2004, n° 6, p. 31-35
[en ligne] <http://bbf.enssib.fr> Consulté le 7 décembre 2006

Sujet :

Le droit d’auteur au cœur des polémiques et des changements.

Mots clés :

Droit d’auteur / Information / Copyright.

Les auteurs :

Résumé :

Sujet de débat, le droit d’auteur ou droit de la propriété littéraire et artistique participe au droit à l’information dans le cadre de la propriété intellectuelle.

Le droit d’auteur, un compromis social

Le droit d’auteur et le copyright permettent de concilier les intérêts privés (la gratification de la création) et l’intérêt général (l’amélioration des savoirs). Néanmoins, le droit d’auteur est principalement axé sur la personnalité de l’auteur dans les pays du droit d’auteur, tel que

la France

, alors que dans les pays du copyright, c’est l’œuvre qui est au centre de ce droit.

Ce droit est envisagé différemment suivant ces deux distinctions. La protection de la personnalité de l’auteur et le droit moral sont des principes prioritaires dans les pays de droit d’auteur, contrairement aux pays de copyright qui considèrent la protection de l’œuvre et les droits patrimoniaux comme prépondérant. Les directives européennes s’accordent à mettre l’accent sur les droits patrimoniaux.

Le droit d’auteur est constitué de droits moraux et de droits patrimoniaux.

Les droits moraux sont inaliénables et perpétuels. On distingue quatre droits : le droit au respect du nom (citer l’auteur de l’œuvre), le droit de divulgation (choix de divulguer l’œuvre et choix du support de diffusion), le droit au respect de l’intégrité de l’œuvre, et le droit de repentir ou de retrait de l’œuvre.

Les droits patrimoniaux sont le droit de reproduction (autorisation de reproduire l’œuvre), et le droit de représentation ou droit de communication de l’œuvre au public. Ces droits peuvent être cédés et négociés.

Un troisième axe est apparu concernant les auxiliaires et investisseurs, titulaires de droits voisins ou de droits spécifiques en tant que producteurs de bases de données.

En France, depuis la loi du 3 juillet 1985, les artistes-interprètes, les producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes, les entreprises de communication audiovisuelle sont des titulaires de droits voisins. Malgré leur complémentarité, ces droits s’opposent aux droits d’auteur sur le plan économique.

En effet, depuis la loi du 1er juillet 1998, le droit sui generis autorise les producteurs de bases de données d’interdire de se resservir de manière «substantielle» ou «répétée» des données de leurs bases quand les placements financiers pour leurs créations sont «substantiels».

Une durée limitée de l’exclusivité concédée aux auteurs et à une série d’exceptions rétablit une harmonie entre les droits des auteurs et ceux des usagers. Dans les pays de copyright, le système ouvert permet certaines utilisations. Dans les pays de droit d’auteur, le système fermé propose une liste d’actes permis.

Selon une directive européenne, la durée des droits d’auteur est alors de soixante dix ans après le décès de l’auteur. La durée des droits voisin a été établie à cinquante ans suite à la première version ou fixation de l’œuvre (pour les œuvres collectives, la durée est établie d’après la date de publication).

Les droits moraux demeurent perpétuels et une précision est apportée à la notion de publication : la transformation d’un texte est considérée comme une autre publication, et la durée des droits d’auteurs d’une traduction est calculé à partir de la mort du traducteur.

Aux États-Unis, une loi de 1998 fixe la durée des droits d’auteur d’une personne morale à quatre-vingt-quinze ans suite à la publication de l’œuvre.

De plus, dans le même pays, le Fair Use autorise l’usage libre d’une œuvre protégée. L’utilisation est établie selon quatre critères : l’objectif et la nature de l’usage, la nature de l’œuvre protégée, la quantité et le caractère substantiel de l’œuvre et son effet sur le marché potentiel de l’œuvre ou sur sa valeur.

Le Fair Dealing, en Grande-Bretagne, réduit l’utilisation des œuvres protégées à la recherche, à l’étude privée, à la critique, la revue ou à ce qui est attaché à l’actualité. D’après le Library privilege, les bibliothèques à but non commercial sont autorisées à faire des copies pour les utilisateurs dont l’usage serait pédagogique ou destiné à la recherche. L’adoption de la directive européenne a transformé certains points de ces usages.

En France, une liste des exceptions aux droits patrimoniaux permet les représentations privées et gratuites réalisées dans un cercle familial, la copie à l’usage privé du copiste, et non pour un usage collectif, l’analyse, la revue de presse…

Tous ces éléments, tel que la fin de l’exclusivité de l’auteur, et d’autres, comme les œuvres du domaine public par nature, participent à la naissance d’un domaine public libre d’utilisation et de toute exploitation.

Les œuvres du domaine public sont libres de droit. On distingue cependant les œuvres «tombées» dans le domaine public à la fin de leur protection, et celles du «fonds commun»qui ne sont pas protégées comme les œuvres dépourvues d’originalité ou les œuvres de personnes publiques.

Un équilibre menacé

En réaction à la libre circulation des œuvres protégées sur Internet, les auteurs et les producteurs ont fait valoir leurs droits en portant plainte contre les contrefacteurs.

Les oeuvres sont dorénavant protégées par des systèmes de protection des producteurs dont toute infraction est condamnable selon diverses lois dont la directive sur le droit d’auteur et les droits voisins (DADVSI). Généralement, pour ne pas aller contre les usages tel que la copie privée, les auteurs des œuvres établissent des contrats, permettant ou non certaines utilisations, avec les usagers. Cette procédure rend difficile la concordance entre les conditions des contrats et les exceptions permises.

Les exceptions au droit d’auteur sont soumises au test des trois étapes qui tend à éliminer certaines exceptions tel que la copie privée. Ces exceptions ne sont instituées ni sur un principe d’ordre public ni sur une estimation d’intérêt général.

Les limitations et les exceptions du droit d’auteur sont tenues de se soumettre à cet examen. Elles n’ont la possibilité de constituer que : certains cas spéciaux, où il n’est pas porté atteinte à l’exploitation normale de l’œuvre, ni causé de préjudice injustifié aux intérêts légitimes de l’auteur.

Les exceptions peuvent être déterminé par l’ordre public qui constitue les principes de la société.

En outre, l’auteur est contraint de conclure un accord pour l’exploitation de son œuvre car il n’a plus le contrôle de celle-ci à cause des licences légales. Ces dernières permettent l’exploitation d’une œuvre, suivant certaines contraintes, en négociant une compensation équitable.

Un nouvel équilibre

L’application du droit d’auteur et de ses divers changements posent problème pour être appliqué.

On constate une jonction des systèmes juridiques. Le droit d’auteur et le copyright ne sont plus si éloignés l’un de l’autre. Le droit d’auteur protège les investisseurs et les intermédiaires, titulaires de droits voisins. Le droit d’auteur protège également des créations de plus en plus variées.

En outre, il apparait un regroupement des droits. Des catalogues de droits ont été élaborés à partir de la centralisation des grandes entreprises de l’industrie culturelle. C’est une solution préconisée, car il n’existe pas de standard de financement, pour rendre lucratif les droits acquis. On assiste à des changements au niveau de la chaîne des valeurs des industries culturelles. Avec Internet, des évolutions sont à prévoir comme l’apparition de nouveaux intermédiaires et services payants plus faciles d’utilisation.

On peut également remarquer une érosion du domaine public. Les critères économiques, traduis par la protection des placements pour le traitement de l’information, succèdent aux critères qualitatifs, c'est-à-dire l’originalité, la nouveauté.

Toute création peut être protégée, même par la suite les liens hypertextes, les métadonnées, les systèmes de référencement. Ces nouveaux produits promettent de nouvelles procédures contractuelles, salariales, et judiciaires.

Les nouvelles technologies permettent de mettre en place des nouvelles vérifications plus efficaces qui pourraient octroyer plus de droits privatifs aux titulaires de droit, favoriser les utilisations et le règlement sélectif, mais aussi de porter atteinte à la vie privée, et la réussite de modèles alternatifs.

Ces nouveaux modèles dits «libres», tels que les «Creative Commons», le «copyleft» justifient le libre accès mais ne sont pas encore reconnus légalement en France.

Plusieurs notions sont à distinguer : la notion d’ouverture («open») qui est un accès non verrouillé, les ressources gratuites, le domaine public, la notion de «libre de droit» qui détermine les exploitations autorisées.

Le Copyleft permet à l’auteur de céder les droits de copie, de modification et de diffusion à des tiers.

Le Creative Commons est une licence où les auteurs déterminent les utilisations autorisées.

Une nouvelle construction du droit d’auteur

Le modèle d’attribution des ressources doit être modifié. Grâce à la souplesse de la propriété intellectuelle et à son caractère contractuel, d’autres schémas, instaurés sur la diffusion et la notoriété, peuvent être envisagés et permettre aux utilisateurs d’avoir certains droits. Ainsi, en adoptant des licences, les usagers peuvent diffuser librement des œuvres de toute nature et pour tout usage.

C’est un débat sur la connaissance récurrent, autant sur le plan juridique que politique, et qui traite de l’équilibre entre la propriété et la liberté.

Avis critique :

Sur le thème du droit d’auteur, plusieurs notions sont énoncées dans cet article. C’est un droit dont les paramètres sont complexes. Les concepts de droit d’usages et de droits de propriété sont des sujets difficiles à traiter et qui posent encore problème aujourd’hui.

Cet article m’a permis d’approfondir mes connaissances sur le sujet et d’envisager de nouvelles pistes de réflexion.

Cependant, c’est texte difficilement résumable car les notions abordées sont diverses et doivent être expliquée et définie en les simplifiant de manière à les assimilées correctement.

Le 27 novembre 2006

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